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Un poème par jour

13 mars 2005

Je suis parti en WE, désolé...

 

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10 mars 2005

Vouloir rire à en rêver

 

S'habiller
De l'habitude
D'oublier

Et s'oublier
A l'habitude
De s'habituer

Se dévêtir
Du souvenir
De l'amertume

Sans se rincer
Des souvenirs
De son passé

Se prélasser
En s'enlaçant
De plénitude

Et s'espérer
Sous ses parures
S'être habitué
A ses blessures

Extrême gaieté
Pire désespoir
Expriment au fond
Bien plus d'hiver
Qu'un cœur espère
En père d'espoir

S'oublier
A s'habiller
De solitude

Déshabiller
La désuétude
De s'oublier
L'ingratitude

Oter s'aimer
Sans y revoir
combien fait chier
Aimer sauter

Et s'élancer
Dans une danse
De l'amertume
A la malchance

Sans se lancer
Tout en ivresse
A l'habitude
De se lasser
Et d'ignorer
Ses maladresses

S'habiller
D'amis fidèles
Biffer s'habiter
Te sentir belle

Et sans lundi
S'endimancher
De ses habits
De complétude
Et s'habituer
D'une servitude

Celle de vivre
A en crever
Celle de rire
A en rêver
Celle de vivre
A en rêver
Celle de rire
A en crever

9 mars 2005

Je te dois tout

Tu m'as fait comprendre
La violence d'un désir
Et le précieux de ses souvenirs

Tu m'as fait apprendre
La puissance des sentiments
Et la liqueur de leurs tourments

Tu m'as fait découvrir
L'intense beauté des yeux saphirs
Et l'odeur de leurs soupirs

Tu m'as fait atteindre
La profondeur de l'extase
Sans emphase ni fioriture


Tu m'as fait interpréter
Avec ses éclats, d'éternité
L'infinie finesse de l'attente
 
Tu m'as fait pénétrer
Les secrets d'un cœur ouvert
Et la fierté d'être prisonnier

Tu m'as fait savoir
L'arrogance des faux-semblants
Comme le paradoxe d'être et avoir
 
Tu m'as fait sentir
Les phéromones de ton corps
Et l'invisible de nos sourires

Tu m'as fait découvrir
Cette impression de revivre
Et cette curieuse envie d'y croire

En fait, tu m'as fait discerner

Ce que mourir et vivre ont de commun
L'absurde contradiction d'être un humain
Et l'espoir incroyable d'y survivre en vain

8 mars 2005

La chance du massacre (KB)

 

Vengeance, je t'aimerai avec le sourd éclat de la haine

Celui que même la raison ou l'amour ne perturbent

Je te flagellerai fesses et dos avec un martinet de peines

Pour qu'otage de la liberté, ma paix côtoie enfin l'absurde

 

Revanche, je t'aimerai avec l'apathie d'un guerrier roi

Chiffonnerai tes pleurs comme dans un nuage sale

Et l'appât que te tend l'orgueil pour se mesurer à moi

Le bouleverserai en pitié que tu déglutiras en râles

 

Représailles, je t'aimerai avec la minutie d'un horloger

Broierai tes os comme si de cristal ils étaient faits

Trancherai ta gorge avec ce délicieux bonheur de perdre

L'enseignement du respect auquel je me rattachais

 

Châtiment, j'étudierai tes arpèges pendant nos leçons

Emmêlant l'encre à mes larmes et l'arme à ton flanc

Marchant vers ton antre, je me glisserai devant

Toi, pour que tes yeux secs se transforment en glaçons

 

J'éviderai en giclées de sang et éclisses de rires

Le noir que broie mon âme depuis que je respire

J'attraperai tes cheveux et les arracherai en hurlant

Pour te révéler le délice du supplice de m'entendre vivant

 

Je transpercerai ton cœur en rugissant de tristesse

Et enfanterai le vice de ne jamais vouloir d'enfant

Je fuirai le temps qu'il vous durera de capturer ma détresse

Et disparaîtrai avant à l'apparition du dernier instant

 

O faiblesse du mal qui corrompt toutes les espérances !

Ne t'avais-je pas dit que le noir saigne toujours rouge

Ne t'avais-je pas dit que la foi ne massacre jamais

Ce que seuls les apôtres, interprètent comme une chance

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