Je suis parti en WE, désolé...
S'habiller
De l'habitude
D'oublier
Et s'oublier
A l'habitude
De s'habituer
Se dévêtir
Du souvenir
De l'amertume
Sans se rincer
Des souvenirs
De son passé
Se prélasser
En s'enlaçant
De plénitude
Et s'espérer
Sous ses parures
S'être habitué
A ses blessures
Extrême gaieté
Pire désespoir
Expriment au fond
Bien plus d'hiver
Qu'un cur espère
En père d'espoir
S'oublier
A s'habiller
De solitude
Déshabiller
La désuétude
De s'oublier
L'ingratitude
Oter s'aimer
Sans y revoir
combien fait chier
Aimer sauter
Et s'élancer
Dans une danse
De l'amertume
A la malchance
Sans se lancer
Tout en ivresse
A l'habitude
De se lasser
Et d'ignorer
Ses maladresses
S'habiller
D'amis fidèles
Biffer s'habiter
Te sentir belle
Et sans lundi
S'endimancher
De ses habits
De complétude
Et s'habituer
D'une servitude
Celle de vivre
A en crever
Celle de rire
A en rêver
Celle de vivre
A en rêver
Celle de rire
A en crever
Tu m'as fait comprendre
La violence d'un désir
Et le précieux de ses souvenirs
Tu m'as fait apprendre
La puissance des sentiments
Et la liqueur de leurs tourments
Tu m'as fait découvrir
L'intense beauté des yeux saphirs
Et l'odeur de leurs soupirs
Tu m'as fait atteindre
La profondeur de l'extase
Sans emphase ni fioriture
Tu m'as fait interpréter
Avec ses éclats, d'éternité
L'infinie finesse de l'attente
Tu m'as fait pénétrer
Les secrets d'un cur ouvert
Et la fierté d'être prisonnier
Tu m'as fait savoir
L'arrogance des faux-semblants
Comme le paradoxe d'être et avoir
Tu m'as fait sentir
Les phéromones de ton corps
Et l'invisible de nos sourires
Tu m'as fait découvrir
Cette impression de revivre
Et cette curieuse envie d'y croire
En fait, tu m'as fait discerner
Ce que mourir et vivre ont de commun
L'absurde contradiction d'être un humain
Et l'espoir incroyable d'y survivre en vain
Vengeance, je t'aimerai avec le sourd éclat de la haine
Celui que même la raison ou l'amour ne perturbent
Je te flagellerai fesses et dos avec un martinet de peines
Pour qu'otage de la liberté, ma paix côtoie enfin l'absurde
Revanche, je t'aimerai avec l'apathie d'un guerrier roi
Chiffonnerai tes pleurs comme dans un nuage sale
Et l'appât que te tend l'orgueil pour se mesurer à moi
Le bouleverserai en pitié que tu déglutiras en râles
Représailles, je t'aimerai avec la minutie d'un horloger
Broierai tes os comme si de cristal ils étaient faits
Trancherai ta gorge avec ce délicieux bonheur de perdre
L'enseignement du respect auquel je me rattachais
Châtiment, j'étudierai tes arpèges pendant nos leçons
Emmêlant l'encre à mes larmes et l'arme à ton flanc
Marchant vers ton antre, je me glisserai devant
Toi, pour que tes yeux secs se transforment en glaçons
J'éviderai en giclées de sang et éclisses de rires
Le noir que broie mon âme depuis que je respire
J'attraperai tes cheveux et les arracherai en hurlant
Pour te révéler le délice du supplice de m'entendre vivant
Je transpercerai ton cur en rugissant de tristesse
Et enfanterai le vice de ne jamais vouloir d'enfant
Je fuirai le temps qu'il vous durera de capturer ma détresse
Et disparaîtrai avant à l'apparition du dernier instant
O faiblesse du mal qui corrompt toutes les espérances !
Ne t'avais-je pas dit que le noir saigne toujours rouge
Ne t'avais-je pas dit que la foi ne massacre jamais
Ce que seuls les apôtres, interprètent comme une chance